Ma relation à l'autre.

Ma relation à l'autre

Pour mieux me comprendre je vais faire un retour en arrière, enfant déjà j'étais en quête de ce que j’appellerais amour ou reconnaissance. Dernière d'une fratrie de trois filles j'aurais due être « l'enfant »gâté de la famille mais je ne le voyais pas comme ça. Il n'était pas évident pour moi de trouver ma place dans la famille, quand je m'adressais à mes sœurs j'étais bien souvent éconduite par des phrases telles que « de quoi tu te mêles » ou « tu peux pas comprendre » quant à mes parents, tous deux très occupés par leur profession (père pâtissier, mère aide soignante) ne se rendaient pas bien compte de mon mal être naissant. J'ai commencé à compenser avec l'alimentation , j'alternais des crises de boulimie avec de crises d'anorexie. Au collège, je me suis vite rendue compte que j'avais des facilités de mémorisation, inutile de dire que je ne fournissais aucun travail personnel trop occupé là aussi à trouver ma place, faire partie du groupe était alors pour moi ma priorité. Mais là encore impossible pour moi c'était mission impossible. A chaque fois que je pensais me faire un ou une amie cela ne fonctionné pas et ans voir pourquoi j'étais toujours en souffrance, je ne comprenais pas pourquoi il était si important d'avoir des amis puisqu’à chaque fois j'en souffrais, je ne comprenais pas leurs plaisanteries, leurs moqueries et chaque fois que ces dernières étaient retournés vers moi c’était comme si je me prenais un coup de couteaux en plein cœur et la douleur était bien là. Mais je pense que la réflexion qui m'a le plus blessé à l'époque c'est quand ma prof d'anglais me dit en plein cours « Melle Sauvage tout ce qui sort de votre bouche n'est pas d'or » alors que très fièrement je levais le doigt car j'étais sure d'avoir la bonne réponse. Je pensais innocemment conquérir l'amitié de camarade par le biais de mes facilités scolaire. Quelle erreur !!!! Ce jour là quand je suis rentrée à la maison, j'étais au plus mal, très angoissée et au-pressée, vain alors l'heure de passer à table, avec mon rapport à la nourriture particulier et une dispute entre mes parents, j'ai eu ma première crise de spasmophilie et me voilà au sol impossible de bouger ou de parler. Mon père m'a porté jusque sur mon lit en attendant la venue du médecin. Se dernier me fit une piqûre de valium et comme par miracle physiquement tout aller mieux pour moi. Mais psychologiquement, j'étais effondrée, je suis restée là sans pouvoir expliquer à ma famille l'origine profonde de cette crise, car à chaque fois que j'abordais le sujet de ma relation avec l'autre mes parents me disaient que c'était moi qui me les créais ou qui interprétais mal les choses. Mais la réalité était que j'avais une sensibilité à fleur de peau et que je n'arrivais pas à la gérer.
A partir de ce jour, j'ai cherché des solutions pour rentrer en relations avec l'autre. J'avais remarqué que mon apparence ne laissé pas l'autre indifférent, si je n'arrivais à rendre en relation par les échanges verbaux je pensais pouvoir le faire par la séduction, j'ai perdu du poids pour rentrer dans les critères, et biensur comme chez moi rien n'est simple je me suis retrouvée hospitalise, j'avais perdu 17 kg en deux mois, pour soi disant préparer ma rentrée au lycée et tirer un trait sur mes années collège,s en fait faire peau neuve. Là encore j'allais droit au mur.... Si cela vous intéresse je continuerai mon récit prochainement car le fait d'en parler là me fait remontrer des émotions énormes à bientôt. Nancy.