La vie naît de la mort
La consolation est faite d’illusions et de mensonges, elle est nécessaire.
Parce qu’à 5 ans, lorsqu’on est en bonne santé, on est encore dans une pensée magique du tout ou rien. Mais par amour, on sait bien qu’on peut faire autant de bien que de mal.
Et ce n’est peut-être pas ce mot de dignité qui voile cet autre mot dont il est question auquel on devrait penser.
En fin de vie, personne ne peut plus tromper personne, la vérité est dure , et toute nue d’illusion, et même si on voulait la cacher ou la protéger d’un voile de douceur , elle est une réalité qui n’est ni digne, ni indigne; elle est, c'est tout!
La moindre chose que l’on puisse faire c’est de prendre le temps nécessaire de rester aux cotés de celui qui part, de mettre tout en œuvre pour soulager la douleur et la souffrance, mais laisser la personne accomplir sa vie à son rythme, sans lui imposer le nôtre.
La chose la plus difficile est de s’abstraire de soi-même, de sa propre douleur, de s’abstraire de ce qui ne nous appartient pas, de s’abstraire de ce qui ne dépend pas de nous, c’est de s’abstraire de notre propre conception d’une mort dont on ne connait rien.
L'amour fait tous ce qui est en son pouvoir pour m'accompagner sur le chemin de la vie, m'éloignant de ce celui que je dessine et qui me permettrait de découper aux ciseaux l'injustice de ne plus vouloir ce corps.
Pourquoi cette injustice car rien n'était plus juste que les plumes de l'ange me blotissant contre la douceur de ses ailes...
Finalement, qu'est ce que la vie?
Qu'est ce que la mort?
Une question sans doute me permettant de vivre car la mort n'est rien quand un corps semble inexistant.
Seule son âme est acteur de sa vie et non un véhicule permettant de déplacer l'oxygène dans ses organes vitaux.
Paix à mon âme !
Marie R.
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