Aspie-Quoi

Aspie-Quoi?

Tout simplement, parce que dans les médias, chez les professionnels de la santé (si si même eux), personne ne sait véritablement ce qu’est le "Syndrome d’Asperger" et au final est-ce que je connais au fond de moi ce syndrome ? Est-ce tout simplement qui je suis, mais au faites la question essentielle est: Qui suis-je ? … la réponse : Aucune idée.

Je suis une adulte diagnostiquée avec le Syndrome d’Asperger depuis peu de temps, quelques mois tout au plus. Un peu par hasard au final même dans les faits pas tant que cela.

Toute ma vie, je me suis sentie très différente des autres, une enfance seule, à part, isolée par désir mais aussi par rejet, l’un comme l’autre le résultat a été le même : personne seule, s’occupant seule, ne se préoccupant pas tellement de son entourage. En faites, je m’en fichais. Je vis ma vis comme cela, j’ai pas vraiment de but, mais on ne m’en a pas tellement donné, j’ai fais toujours, se que l’on me demandait, toujours pour faire plaisir, pour être un peu comme les autres.

L’envie d’être comme les autres, comme ces petites filles, jeunes filles, jeune femme par la suite. En rêvant d’être aussi bien intégrée, rêvant d’avoir au final les mêmes goûts, préoccupations (même si très superficielles, l’envie d’être "normale", comme tout le monde, comme si dès mon plus jeune âge je percevais cette différence, ce fossé existentiel me séparant du monde qui m’entourait.

J’ai cherché pendant de bons nombres années de comprendre se qui m’arrivait, se qui clochait, est-ce qu’au final tout le monde était comme moi à l’intérieur ? J’ai vu des Psy… CHO-CHIATRE-KK par période. Pendant l’enfance à la demande de l’école, collège puis à l’âge adulte. Je voulais comprendre le monde qui m’entourait, me chercher intérieurement. Mise à part me dire, que je suis la plus sensée des personnes, rien n’en ressortait. Une très grande intelligence et perception du monde , je m’en fichais de tout cela, je me sentais pas comme ça Le Monde autour de moi filait à une vitesse me donnant la nausée, la dureté de ce monde me rendait (et me rend toujours aujourd’hui malade), la méchanceté, ces couleurs comme une aura sur le monde : Rouge, Noire, Violet, qui se rétrécissait dans ma tête , ma perception. Toutes ces agressions par la parole, par les gestes abrupt, par les dires, les pensées, les envies égoïstes … Bref on pouvait dire à l’époque, une adolescence en mal de vivre , ou justement peut-être trop envi de vivre, mais pas ici, pas en cette période, pas dans ce siècle, pas dans ce monde.

Bref en arrivant à l’âge adulte active, j’ai laissé mes sentiments, états-d’âme de coté, je restais enfermé, au milieu de tout le monde, mais enfermé, mon vrai moi apparent sur la "Toile". Mes seuls "amis" étaient et sont virtuels, au moins je peux zapper, faire semblant de ne pas être là , couper si j’ai envi.

J’ai fini par avoir une pseudo-vie normale tout de même, un travail, une relation amoureuse, des enfants.

Le travail m’a "tuER" : trop dur, j’ai arrêté de travailler pour la plus bonne raison du monde officiellement: mes enfants, mais cela devait de tout de même arrivé. Officieusement, je dois me l’avouer, je ne supportais plus du tout la pression, les relations sociales toujours très conflictuelles que je ne comprenais pas, une grosse dépression pointait le bout de son nez et j’ai peur de reprendre un jour (pas possible pour le moment pour le coté logistique).

J’ai eu un temps de repos psychique quand j’ai eu mes enfants, mais de courte durée et là … j’ai appris a connaitre l’Autisme, puis je me suis retrouvée un peu par hasard par me faire diagnostiquée quelques années plus tard Asperger à mon tour, le déclencheur la séparation de mon couple, ma famille, ma solitude, les attaques d’inconnus, de professionnels de tout ordre médicaux sociales. Je devais me sauver, je devais me connaitre … je devais savoir.

Mais au final depuis mon diagnostic, est-ce que j’ai appris qui j’étais ? Un peu, très peu, l’Autisme est tellement vaste, on en dit tellement de choses, le Syndrome d’Asperger tellement pas/peu connu, avec les a priori les pseudo vérités et les pseudo nouvelles-vérités. J’ai un avis assez tranché sur le Syndrome (d’ailleurs Syndrome pourquoi ? quel drôle de mot non ?, une maladie ? dans mon esprit non , un handicap ? pour certains non pour moi un fardeau, oui un handicap c’est certain).

Bref, je vous parlerais peut-être que de MON ASPERGER, je le fais, mais je ne sais pas si j’arriverais à me saisir de cet outil. Peut-être parlera t-il à quelqu’un ? peut-être pas, en tout cas je dirais se que je pense MOI sans que l’on vienne m’agresser en permanence et qui sais peut-être finirais-je par me comprendre, me connaitre et finir ce blog avec non plus un Aspie-quoi? mais un Aspie-moi!